Impact
Un paddy de qualité au menu des rizeries de la région des Hauts-Bassins
À travers le monde, la riziculture connaît une forte expansion, portée par la demande croissante en riz de la population mondiale. Cette dynamique stimule, en Afrique de l’Ouest, le développement de l’industrie de transformation du paddy en produit prêt à la consommation.
Cependant, les unités de transformation rencontrent encore des difficultés à rester compétitives sur le marché. Ces défis s’expliquent entre autres par la mauvaise qualité de la matière première et la méconnaissance des normes de qualité du riz. Conscient de cet enjeu, le projet « Chaînes de Valeur Orientées vers le Marché pour l’Emploi et la Croissance dans la région de l’Afrique de l’Ouest » (MOVE) a initié une formation dédiée à la classification et au contrôle qualité du paddy, au profit de ses rizeries partenaires de la région des Hauts-Bassins, au Burkina Faso.
La qualité de chaque grain compte
La norme de qualité est centrale lorsqu’il s’agit de sécurité alimentaire et de transformation agroalimentaire. Le paddy ne fait pas exception : il doit être sain, propre à la consommation humaine, et conforme aux exigences du marché. Un paddy de mauvaise qualité peut en effet impacter fortement la productivité et le rendement d’une rizerie.

Fig 1. Le formateur en salle expliquant par des calculs le contrôle qualité physique du paddy. Source @ GIZ/MOVE
C’est dans ce cadre qu’une formation spécialisée a été organisée du 14 au 19 juillet 2025 à Bobo-Dioulasso. Elle a rassemblé 20 participants (magasiniers, qualiticiens et gestionnaires de stock, etc.) issus de dix (10) unités de transformation, à raison de deux (02) représentants par structure. L’objectif était de renforcer leurs compétences à travers cinq (05) jours de formation théorique en salle et une journée de formation pratique sur site, dans les locaux d’une rizerie.
Une montée en compétences pour plus de valeur ajoutée
Les participants ont été formés aux normes locales et internationales de qualité du riz paddy, notamment sur les critères essentiels tels que le taux d’humidité, le taux d’impuretés et le taux d’infestation, etc. Pour une meilleure appropriation, des tests physiques ont été réalisés à la Rizerie Nebnooma, qui a accueilli gracieusement les travaux pratiques.

Fig 2. Le formateur présentant le matériel de travail aux participants dans la salle de stockage de la Rizerie Nebnooma lors de la phase pratique. Source @ GIZ/MOVE
Cette formation s’inscrit dans une démarche d’accompagnement à long terme. Ainsi, un outil digital simplifié a été remis aux rizeries pour leur permettre d’évaluer en continu la qualité du paddy reçu, même après la formation. Par ailleurs, dans une logique d’institutionnalisation des bonnes pratiques, le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques (MARAH) a été associé à l’activité, à travers la participation de la Direction régionale des Hauts-Bassins (DRARAH).
Un levier pour améliorer la rentabilité
L’introduction de cette formation sur la classification et le contrôle qualité du paddy vise à améliorer la performance globale des rizeries burkinabè. En maîtrisant les normes de qualité, les unités de transformation seront mieux outillées pour garantir la conformité de leur production aux standards nationaux et internationaux, et ainsi renforcer la confiance des consommateurs tout en augmentant la demande pour leur riz transformé.
Fig 3. Un participant s’exerçant sur le contrôle qualité du paddy. Source @ GIZ/MOVE
