Coopération, Impact
Un cadre de partage d’expériences en matière de promotion de la filière en Afrique
7e conférence des acteurs de la filière riz
Une importante rencontre des acteurs de la filière riz s’est ouverte le mercredi 9 novembre 2016, à Ouagadougou sous la présidence du représentant du ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Moussa Maïga. Un cadre de partage d’expériences en matière de promotion de la filière en Afrique Ce cadre de concertation international a été initié par le programme développement de l’agriculture de la Coopération technique Allemande (GIZ), dans le sillage du projet Competitive african rice initiative (CARI). Pour ce dernier pays, quatre promoteurs, à savoir, la rizerie Wend Yam de Bobo, l’Union nationale des étuveuses de riz du Burkina, la rizerie Faso malo de Bama et la rizerie Wend Konta de Bagré ont effectivement été retenus comme bénéficiaires du projet.
Et chacun de ces promoteurs est porteur d’un « Matching Fund », subventionné à 40%, et la contrepartie de 60% financée par chaque promoteur. La rencontre d’échanges de Ouagadougou se veut être un cadre de partage d’expériences en matière de promotion de la filière riz en Afrique. C’est également le lieu de faire le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du projet CARI.
« Au Burkina Faso, parmi les céréales cultivées, le riz occupe la 4ème place, »
a relevé le représentant du ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Moussa Maïga. La valeur ajoutée du riz est estimée à 8 milliards de F CFA avec une production nationale de riz paddy de plus de 325 tonnes. Malgré cette hausse récente de la production, les importations de riz ont connu une augmentation dont le montant a excédé 38 milliards de F CFA depuis 2011, a-t-il soutenu. La production nationale ne couvre que seulement 37% des besoins de consommation. Paradoxalement, le pays dispose du potentiel aménageable en bas-fonds et en périmètre irrigués estimés respectivement à 233 500 et 500 000 hectares pour la production rizicole. C’est au regard de cette situation que le Programme développement de l’agriculture a décidé depuis 2010,
« d’accompagner et de promouvoir la filière riz. Et l’occasion de cette conférence internationale des acteurs de la filière riz »
a été saisie, dira M. Maïga, pour saluer non seulement l’approche de la GIZ basée sur la promotion du secteur privé et de l’entreprenariat. Aussi, il a exhorté les participants à engager des échanges constructifs dans une perspective de consolidation et de durabilité des actions entreprises. Par ailleurs, Moussa Maïga a exprimé la volonté du gouvernement à accompagner et poursuivre cette initiative, cela en collaboration avec tous les acteurs et intervenants nationaux et internationaux.
Avant d’annoncer la fin du projet prévue pour décembre 2017.
« Nous avons déjà négocié une petite extension de la phase I, jusqu’au maximum 2018. Donc, on ne va pas vous quitter tout de suite, »
a rétorqué un des partenaires financiers.
Par ailleurs, une deuxième phase du projet est en préparation. Et M. Maïga de préciser :
« Il s’agit pour nous de saisir cette occasion pour renouveler notre intérêt à pouvoir bénéficier de la deuxième phase du projet CARI au regard de son impact sur la filière riz au Burkina. »
Le riz est considéré comme créateur de chaine de valeur. En rappel, le rêve de CARI est d’impacter 122 000 producteurs à l’horizon 2017. Pour le Burkina Faso, il vise à améliorer la base alimentaire et les revenus de 12 000 producteurs de riz dont 30% de femmes, et les intégrer dans des modèles d’affaires durables et compétitifs qui conduisent à une augmentation de la production et une amélioration de la qualité du paddy.